Élections 2023 Mauritanie : EL INSAF s’affiche comme un parti unique des années 60

Kassataya – Le parti au pouvoir EL INSAF semble montrer des faiblesses dans la campagne qui entame sa deuxième semaine comme en témoigne la sortie au forceps du premier ministre dans les circonscriptions ciblées à l’intérieur du pays et dans les trois circonscriptions de Nouakchott pour sortir de l’impasse à laquelle le parti est confronté depuis la constitution des listes candidates aux élections.

C’est la pression du parti aux frondeurs qui ont quitté pour d’autres partis de la majorité et également à son allié de poids l’UDP qui refuse de retirer ses candidats au profit de INSAF surtout pour les régionales, qui est pointée du doigt par les observateurs.

Ces agissements sont contraires à la démocratie et à la loi électorale violée constamment par le parti au pouvoir qui présente des directeurs d’établissements publics comme candidats aux trois scrutins.

Le gouvernement mauritanien est loin de jouer un franc jeu avec ses concurrents comme en témoigne l’accord biaisé conclu depuis le départ entre l’Intérieur et les 25 partis en compétition.

Un accord qui fausse les élections avec un parti qui a entamé une campagne sur des chapeaux des roues laissant planer des électeurs et des candidats qui ne se reconnaissent plus à travers des cafouillages du gouvernement en quête de popularité.

INSAF ne sait plus où donner de la tête en engageant par ci des destitutions de maires et par là des menaces pour baliser le terrain des candidats officiels.

Ce comportement relève de pratiques anciennes à l’image des partis uniques des années 60. Un paradoxe qui explique la mauvaise adaptation des régimes militaires à la démocratie instaurée depuis 1991 sous l’ancien régime de Ould Taya.

Cherif Kane